La technique d'un physicien américain pourrait rendre écologique le nettoyage des marées noires
Un physicien du laboratoire Fermilab aux États-Unis a mis au point une technique simple qui pourrait contribuer à résoudre le problème causé par les marées noires.
Arden Warner, un spécialiste de la physique des accélérateurs, a eu l'idée de saupoudrer les nappes de pétrole de microparticules de fer, de manière à pouvoir prélever les hydrocarbures, par la suite, à l'aide de champs magnétiques.
Cette idée est née d'une conversation avec son épouse, alors qu'ils regardaient tous deux les nouvelles télévisées montrant le déversement causé par l'explosion de la plateforme pétrolière DeepWater Horizon, exploitée par BP dans les eaux du golfe du Mexique. C'était le 20 avril 2010. À la question de sa femme qui s'interrogeait sur la façon de séparer le pétrole de l'eau, Arden Warner a répondu qu'il pouvait toujours le magnétiser.
En lui-même, le pétrole n'est pas magnétique. L'idée initiale d'Arden Warner consistait à transformer ledit pétrole en une sorte de ferrofluide, soit une solution colloïdale composée de nanoparticules dans un solvant ou dans de l'eau.
Les premières expériences du physicien se sont déroulées dans le garage de sa maison. M. Warner n'était outillé que d'une simple pelle, de limaille de fer, d'huile à moteur et d'un aimant de réfrigérateur. Ces expérimentations se sont avérées prometteuses, et le physicien a alors transposé ses recherches dans les installations de Fermilab, afin d'y mener des tests plus poussés.
Les recherches ont été si concluantes qu'Arden Warner détient maintenant un brevet pour son invention. De l'intuition première d'Arden Warner est née une méthode de nettoyage des marées noires plus écologique que les techniques actuellement utilisées.
Le pétrole, tel que traité en vertu de cette méthode ingénieuse, est transformé en fluide magnéto-rhéologique, des particules micrométriques. Arden Warner a testé une centaine de types d'hydrocarbures, du brut léger non corrosif au brut lourd. Il s'avère que ce dernier produit un liquide plus visqueux qui est assez facile à magnétiser, et donc à dégager.
« J'ai souvent des idées folles, reconnaît le physicien. De temps à autre, il y en a une qui mène à quelque chose. Celle-ci bénéficiera, je crois, tant à Fermilab qu'à l'environnement ».
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