Étude : Les abeilles font preuve d'une diversité génétique exceptionnelle
Les abeilles (Apis mellifera) possèdent une exceptionnelle diversité génétique, contrairement à la plupart des espèces domestiquées par les humains, affirment des biologistes suédois de l'Université d'Uppsala.
Cette réalité leur a permis de s'adapter aux nombreux changements climatiques survenus depuis leur apparition, voici quelque 300 000 ans.
Le chercheur Matthew Webster et ses collègues expliquent avoir découvert près de 3000 gènes qui découlent de leur adaptation à différents environnements au fil du temps.
Ces gènes sont associés notamment au système immunitaire ou à la capacité à hiverner.
Ces travaux s'inscrivent dans la volonté de la communauté scientifique de mieux comprendre le déclin des colonies d'abeilles observé depuis quelques années.
Cette baisse serait attribuée aux changements climatiques et à certaines maladies.
De l'importance de l'abeilleCet insecte joue un rôle crucial pour les humains, puisque le tiers de leur approvisionnement en nourriture dépend de sa pollinisation des fruits, noix et légumes.Les scientifiques tentent donc de comprendre les différences inscrites dans le génome des diverses espèces d'abeilles. Cerner les mécanismes biologiques qui influent sur la résistance aux maladies et l'adaptation au climat pourrait être vital pour la sauvegarde des abeilles.
Les auteurs de ces travaux ont ainsi analysé et comparé l'ADN de 14 sortes d'abeilles issues d'Europe, d'Afrique, du Moyen-Orient, des États-Unis et du Brésil.
Les résultats montrent aussi que :
les croisements intensifs ne sont pas une cause majeure de déclin des colonies. l'abeille domestique ne serait pas originaire d'Afrique, comme on le pensait. Elle semble issue d'une ancienne espèce d'abeille cavicole arrivée d'Asie il y a quelque 300 000 ans et qui se serait rapidement propagée en Europe et en Afrique. L'ADN révèle en outre la grande influence que le changement climatique exerce sur la taille des populations d'abeilles selon les époques.
Par exemple, les populations en Europe semblent avoir diminué durant les périodes de glaciation, alors qu'au même moment les populations africaines se développaient.
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