Mis au point par la compagnie OceanServer Technology du Massachusetts, l’Iver3, un sous-marin autonome d’environ 2 m de longueur, peut plonger jusqu’à 100 m de profondeur. Il possède un sonar latéral dont on attend beaucoup.
«Ce drone nous permettra tout aussi bien de trouver de petits objets, comme une ancre, que d’identifier de grosses épaves», se réjouit l’archéologue subaquatique Charles Dagneau.
Il ne faut qu’une seule personne pour diriger l’engin. Rien de compliqué, selon Jim Kirk, directeur du développement à OceanServer.
«Vous créez l’itinéraire en alignant simplement des points sur une carte, explique-t-il. Ensuite, vous envoyez ces coordonnées GPS par wifi au sous-marin, dans lequel se trouve un ordinateur; un logiciel contrôle les moteurs et les détecteurs.» Grâce à un programme informatique spécialement développé pour le drone, il sera aussi possible de suivre en temps réel sa trajectoire sous l’eau. Ce serait l’outil idéal pour les chasseurs d’épaves des Caraïbes, soutient son promoteur: «L’Iver3 est petit et discret. Personne ne voit où vous faites vos recherches!»
Ce n’est toutefois pas ce qui intéresse Parcs Canada. «On commencera par quadriller une zone autour de l’Empress, explique M. Dagneau. Ensuite, avec le sonar, on s’attaquera au travail de précision pour trouver de plus petits débris.»
Les archéologues attendent beaucoup de ce drone des mers. Il sera par ailleurs affecté aussi à la recherche des épaves des navires de l’expédition Franklin, perdus dans les eaux arctiques au milieu du XIXe siècle.
Simon Coutu - 21/05/2014
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