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 Rosaire médité des dominicains

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Caro008




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MessageSujet: Rosaire médité des dominicains   Rosaire médité des dominicains EmptyDim 25 Aoû - 9:14

http://montpellier.dominicains.com/rosaire/84-textes-sur-le-rosaire/384-meditation-des-20-mysteres-du-rosaire-


Méditation des 20 Mystères du Rosaire
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1er mystère joyeux : l’Annonciation.
Le mystère de l’Annonciation, c’est la clé, le levier de tout : l’histoire de l’humanité a basculé ce jour-là; il y a vraiment un avant et un après. Le Seigneur avait bien préparé son ’coup’, par le message des prophètes, par des générations de grands priants à l’école des psaumes : la jeune femme que l’ange Gabriel visite en cet évènement unique, est fondamentalement prête à dire ‘OUI’, à exprimer son obéissance totale à Dieu dans la foi.
Et l’Annonciation reste pour nous le modèle absolu de l’accueil de la volonté de Dieu en nos vies. Il nous reste donc à dire ‘OUI’, chaque jour, à l’école de Jésus et de Marie.

2ème mystère joyeux : la Visitation.
Au-delà de cette rencontre familiale entre Marie et Elisabeth, il y a aussi le mystère de la Visite.
Quand on relit toute l’histoire de notre salut, la grande histoire biblique, force est de constater que Dieu ne cesse de visiter son peuple et au-delà, l’Humanité entière. A travers les patriarches (Abraham, Jacob-Israel), la révélation du Nom à Moïse l’Horeb, l’alliance conclue au Sinaï et le don de la Loi, l ‘envoi des prophètes, Dieu n’abandonne jamais son peuple : mieux, Il se manifeste à lui, se rend présent, intervient dans ses épreuves; en bref, Il le visite.
La Vierge Marie, en visitant sa cousine Elisabeth, s’inscrit dans cette dynamique, cette continuité. Pensons à nous visiter les uns les autres; c’est aussi l’esprit du chapitre 25 de Mathieu : »j’étais en prison ou malade et vous m’avez visité ». Dans une société parfois dure ou le désert de nos villes, la visite est plus que jamais nécessaire, utile, actuelle : elle crée un espace d’écoute, de dialogue, en clair une respiration vitale pour tout être humain.

3ème mystère joyeux : la Nativité.
La Nativité est la conséquence logique, directe du 1er mystère joyeux, l’Incarnation au point que la liturgie l’a inscrite dans la chronologie : 9 mois après le 25 mars, Noël le 25 décembre.
Nous savons bien que l’évènement dépasse la précision historique des dates. L‘essentiel, c’est que Celui qui était avant tous les temps, -le Verbe- est né dans le temps. Et voilà l’inouï, l’incroyable : Dieu s’est fait petit enfant ; face à cette image, il nous faut nous garder de tout infantilisme : l’enfant, c’est d’abord le symbole de la faiblesse, de la dépendance, de celui qui doit apprendre son humanité, à marcher, à manger correctement, à lire, plus tard à acquérir un métier, etc.
En bref, la Nativité nous livre plutôt une leçon d’humilité : Jésus entre en enfant, fils dans le monde; il en sortira esclave, serviteur sur la Croix.


4ème mystère joyeux : Présentation du Seigneur.
Le mystère de la Présentation : voilà encore une visite, cette fois à un ancien, le vieillard Syméon qui va prophétiser au sujet de cet enfant : un message fort de la part du Seigneur, un message qui comporte comme souvent deux versants, l’un positif et joyeux, l’autre grave et dramatique. Syméon reconnaît en l’enfant, le salut qu’il attendait « Lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël ». En même temps, Syméon annonce que la venue du Sauveur va dépasser les frontières du peuple d’Israël.
Mais ce n’est pas tout, il y a l’autre versant, sombre, car la gloire va de pair avec la croix; ainsi, Syméon prophétise à Marie qu’un glaive lui transpercera l’âme. La douleur d’une mère qui perd son fils, elle le vivra au pied de la croix : ‘stabat mater‘, seule au plus haut de la douleur.


5ème mystère joyeux : le recouvrement de Jésus au Temple.
Ce dernier mystère joyeux paraît mineur, terne au regard des quatre que nous venons de méditer, ne serait-ce que par l’intitulé du mystère.
Or il s’agit d’une étape décisive : après l’enfance, voici le passage symbolique de l’adolescence vers l’âge adulte. Autour des douze ans(la puberté), , le jeune juif accède à la majorité légale, la capacité d’aller à la prière, par la bar-mitsva, équivalent de notre confirmation. Ainsi, à douze ans, dans l'intelligence de son âge, il a pris conscience de sa mission.
Ce dernier mystère joyeux demeure bien un mystère. Il nous appelle à être plus attentifs aux adolescents, à leur passage -jamais évident- vers l’âge adulte.


1er mystère lumineux : Baptême du Christ.
Le Christ avait-il besoin d’être baptisé ? En tant que tel, non puisqu’Il était déjà totalement plein d’Esprit depuis l’Incarnation(1er mystère joyeux). Par ailleurs et surtout, le baptême auquel il se soumet est celui de Jean-Baptiste, c’est-à-dire un baptême de conversion et de pénitence pour les pécheurs.

Cela dit, le « Baptême » du Christ est aussi le lieu d’une manifestation trinitaire : en effet, le Fils est là, dans les eaux du Jourdain, on entend la voix du Père « Tu es mon Fils, moi aujourd’hui je t’ai engendré » et l’Esprit descend sur Jésus sous la forme d’une colombe. La présence de l’Esprit est aussi une lumière pour ceux qui le voient et l’entendent à ce moment précis.

2ème mystère lumineux : les Noces de Cana.
Il s’agit du premier miracle ou signe relaté par St Jean dans son évangile et il est fort singulier, de type alimentaire, gastronomique : pensez donc, transformer de l’eau en vin ! En réalité, ce récit est plus sérieux qu’il n’en paraît à première lecture.
D’abord, Jésus a été invité à un mariage, avec sa mère et ses disciples, à une dizaine de kilomètres de Nazareth, chez des parents ou amis, peu importe. Et Il y est ALLE : autrement dit, Jésus le Christ n’a pas dédaigné de se réjouir avec une famille d’un évènement heureux; par sa simple présence, il a comme sanctifié de l’intérieur cette réalité de l’amour humain.C’est la lumière de l’amour de Dieu pour l’humanité, du Christ pour nous, qui transforme cette belle fête de famille en un mystère lumineux.


3ème mystère lumineux : la première annonce de la Bonne nouvelle.
Mystère de lumière parce que désormais, c’est le Verbe qui parle directement; or « le Verbe était la lumière véritable, qui éclaire tout homme ».
Le messager est donc entièrement neuf, original, unique: ce n’est pas un extra-terrestre venu en touriste sur notre Terre; c’est l’un des nôtres qui est en mesure de parler en se faisant comprendre parce qu’Il connaît l’humanité de l’intérieur. Il s’agit du Verbe venu à demeure parmi les hommes, l’Emmanuel « Dieu-avec-nous » et cela change tout.
Et cette parole est féconde, porte du fruit, donne vie : elle suscite des disciples et la formation d’une communauté. Il s’agit en fait de la naissance de l’Eglise, le Concile Vatican II l’a clairement exprimé : « Le Seigneur Jésus donna naissance à son Eglise en prêchant l’heureuse nouvelle »(Lumen Gentium 5).


4ème mystère lumineux : la Transfiguration.
Avec le Baptême du Christ dans le Jourdain, la Transfiguration est le seul épisode de l’Evangile où l’on entend la voix du Père, cela mérite d’être relevé. Et il y a manifestation trinitaire : Jésus est là, l’Esprit aussi dans la nuée et le Père, bien sûr. A la reconnaissance faite au Baptême, s’ajoute cette fois « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ».
Mais quelle est donc cette lumière spécifique de la Transfiguration ? C’est celle de la Résurrection ! Là encore, le Christ, avec une infinie pédagogie, prépare ses disciples à ce qui va venir, sa mort certes, qui passe en vie plénière.
Le mystère de la Transfiguration nous invite de manière pressante à vivre en enfants de lumière, dans la transparence et la pureté.


5ème mystère lumineux : l’institution de l’Eucharistie.
L’Eucharistie, sacrement central de la vie chrétienne, est une épiphanie au sens premier du terme : quelque chose se manifeste, brille, autrement dit laisse transparaître sa lumière. Sous les espèces du pain et du vin transformés par l’Esprit et les paroles du Christ, se cachent le Corps et le Sang du Christ. Merveille que cette multiplication du Pain de Vie qui se réalise à l’infini dans l’espace et le temps, jusqu’aux confins de la Terre et de génération en génération.
Mais en fait, quelle était la volonté, l’intention du Seigneur en instituant cela ? Nous rejoindre au plus profond de notre être. Et cette parole, elle est vraiment nourriture au sens où c’est une parole de vie qui donne une signification à mon existence. Par ailleurs, comme le Verbe s’est fait chair, la Parole se fait corps dans l’eucharistie ; et ce Corps du Christ qui est l’Eucharistie, je l’assimile en ma chair pour qu’il puisse porter un fruit de charité. Or ma communion individuelle me rend solidaire des autres, selon le chant bien connu « Devenez ce que vous recevez, le Corps du Christ ».



1er mystère douloureux : l’agonie à Gethsémani.
L’agonie, c’est la lutte, le combat intérieur. A Gethsémani, Jésus est affronté à la Dernière Tentation : celle d’échapper à son destin, de voir la coupe s’éloigner. Est-ce vraiment étonnant ? La peur de souffrir et de mourir est tout à fait légitime : que le Christ ait connu cela dans l’épaisseur de son humanité, pourquoi pas ? Mais voilà, de la même manière qu’il a vaincu le Satan au désert, il surmonte ici cette ultime épreuve : « Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux”.


2ème mystère douloureux : la flagellation.
Dans un lieu dit ’le Dallage’(Gabbata), Jésus est flagellé, il subit les coups de fouets et autres tortures : un film récent a essayé de reconstituer ce qu’ont du être ses douze dernières heures et en particulier cette séance épouvantable. Le Christ a souffert beaucoup, c’est sûr; et comment ne pas penser à ces milliers(et plus !) de torturés des temps modernes, sous des dictatures de droite comme de gauche. Cette torture dégrade, déshumanise les torturés et font perdre aussi leur dignité aux tortionnaires. Le Christ est présent à tous les hommes et femmes qui sont torturés en son nom explicitement ou à cause de leur foi(chrétienne ou non), ou de leurs opinions philosophiques, politiques. Il nous faut dire, au risque de provoquer ou de choquer, que toutes ces souffrances -effets de la cruauté et de la méchanceté des hommes- ont une signification, prennent sens, à la lumière de la Passion du Christ.


3ème mystère douloureux : le couronnement d’épines.
Une couronne douloureuse, un couronnement dérisoire. Or cet évènement de la Passion, cette station du chemin de croix revêtent un sens symbolique très fort : oui, le Christ est vraiment ROI, mais sa couronne n’est pas faite d’or ou de diamants, c’est la couronne d’épines du serviteur souffrant (Is 53). En effet, Roi, dans la Bible et pour les chrétiens, est synonyme, équivalent de serviteur.
A deux moments dans le N.Testament, le Christ se manifeste comme pleinement Roi : au lavement des pieds et à la croix.
Il y a cinquante ans, le Concile Vatican II a réaffirmé avec force que tout baptisé-confirmé est prêtre, prophète et roi. Prêtre, c’est la capacité d’entrer en relation avec Dieu, de croire en lui, de le prier et de l’aimer. Prophète, c’est témoigner de cette foi, en paroles et en actes, avec la force de l’Esprit. Roi, c’est servir ses frères dans la charité, toujours.


4ème mystère douloureux : le portement de croix.
Après la flagellation et le couronnement d’épines, fallait-il en rajouter encore, avec le portement de croix ? Cette poutre que Jésus a portée, c’est pire qu’un simple carcan : c’est lourd et çà fait très mal, au point que l’on réquisitionne un homme, Simon de Cyrène, pour aider Jésus.
Mais, au delà de l’aspect physique, corporel, il y a le symbole, fort : cette croix, c’est le péché du monde, nos péchés.
Ce portement de croix symbolise la pesanteur, la lourdeur de notre péché qui vient entraver, freiner notre marche à la rencontre du Seigneur. Mais, face à la pesanteur et la croix, il y a la grâce et la gloire. Il nous faut alors réentendre la parole de Jésus : “Prenez sur vous mon joug, car mon joug est facile à porter et mon fardeau léger ».



5ème mystère douloureux : la mort de Jésus en croix.
« Dieu est mort en Jésus-Christ » : au-delà de cette formule un brin provocatrice, il nous est dit qu’une certaine idée de Dieu est morte ce jour-là sur la croix. Et aussi que l’Immortel a connu la mort, paradoxe suprême ! Comment cela est-il possible ? Parce que le Christ, selon sa n est à la fois Homme et Dieu et selon sa nature humaine, Il devait mourir et selon sa divinité, il devait aussitôt ressusciter. C’est bien la perspective de l’évangéliste Jean qui ne donne pas de délais à ce ‘passage’.
Oui, Jésus est mort, ce qui veut dire qu’il a connu les angoisses, les affres qui précèdent la mort; cela ne lui a pas été épargné. Voilà la grandeur de son destin qui nous le rend si proche parce qu’il a épousé notre condition humaine en toutes choses, excepté le péché. Cette humanité, il l’a expérimentée, il la connaît comme de l’intérieur. Il savait en venant dans le monde que son existence terrestre aurait une fin. Lui qui était hors du temps est entré dans l’Histoire des hommes. Alors, me direz vous : « Et si Jésus n’était pas mort, que ce serait-il passé ? L’Esprit n’aurait pas été envoyé sur les croyants. Or il fallait, il convenait d’abord qu’Il remette son esprit au Père pour qu’ensuite l’Esprit soit envoyé en plénitude, c’est le mystère de Pentecôte.
Et puis, ne l’oublions pas, quelle que soit le type de mort, cette mort intervient au terme d’un processus naturel, physiologique, inévitable. La mort en croix, c’est la rançon de l’humanité, c’est le prix à payer de l’Incarnation. En venant dans ce monde, Dieu s’est sali les mains, a mouillé sa chemise, comme on dit dans le langage courant. On dit souvent que le secret d’un être humain se révèle au moment de sa mort comme en un résumé instantané, un ’flash’. Je crois qu’il en va de même pour Jésus. Preuve en est la remarque du centurion au pied de la croix : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ». Etonnante confession de la part d’un païen qui nous dit, à ce moment-là, l’identité vraie de Jésus.


1er mystère glorieux : la Résurrection
Les disciples n’ont pas compris ce que voulait dire ‘ressusciter des morts’. L’expression était étrangère à la tradition biblique et n’apparaît que dans les livres des Maccabées, même si le concept était déjà présent dans les éléments de culture égyptienne intégrés à l’époque de Moïse.
Il faut vraiment attendre la Résurrection du Christ proprement dite pour que les apôtres commencent à comprendre. Il est mort et Il est vivant mais autrement, les apparitions qui s’échelonnent de Pâques à l’Ascension l’attestent bien. Il est affranchi des lois de la physique classique, il passe les murailles et en même temps, il mange avec eux. Il se donne à voir et à entendre, mais pas à toucher (refus à M-Madeleine, Thomas ne passe pas à l’acte). Et cette période d’apparitions n’est qu’un avant-goût, une anticipation de son statut actuel : Il est remonté au cœur de la Trinité avec son corps glorieux, pneumatisé et désormais, c’est par son Esprit qu’il se rend présent. Ce qui ne veut pas dire que le Fils soit englouti ou dissous dans l’Esprit. Si je me réfère à Ac 2,42, Il est présent sous quatre modes essentiels, véritables lieux théologiques : sa Parole(il demeure éternellement le Verbe), la prière où le croyant l’approche dans un authentique cœur à cœur, les sacrements et surtout l’eucharistie qu’il a instituée, où il se donne comme le Pain de Vie pour notre salut, gage d’immortalité et enfin la charité (là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux).
Ce sont des lieux forts, qui ne sont intelligibles qu’avec une clé, la seule: le signe de Jonas, autrement dit le tombeau vide. Car, au final, voilà le signe paradoxal de la Résurrection : le corps a disparu, mais il n’a pas été volé; il n’a pas non plus connu la corruption du tombeau. Il est ailleurs : au milieu de la nuit, Il s’est éveillé du sommeil de la mort, il s’est levé d’entre les morts. Un cri se fait entendre : « Voici l’époux qui vient, venez allons à sa rencontre ». Il est debout(la posture des vivants), Il nous attend, il est accessible à qui le cherche et veut le trouver.


2ème mystère glorieux : l’Ascension.
La plus belle, la plus lumineuse des fêtes après Pâques : les pères de l’Eglise ne tarissent pas d’éloge à son sujet. Ce n’est pas une banale élévation : le Christ rejoint la Trinité d’où Il était parti, mais il n’y retourne pas tout à fait le même qu’il en est parti. L‘Incarnation a laissé des traces : il remonte avec son(notre) humanité glorieuse. Comme l’aurait joliment écrit Péguy, « depuis l’Ascension, il y a de la poussière dans la Trinité », signifiant par là que le Christ a ramené quelques grains de sable sous a semelle de ses sandales, pourquoi pas ? Ce qui est sûr, c’est que dans le dynamique de l’Ascension, les croyants (chrétiens et aussi musulmans) attendent le retour du Christ à la fin des temps, au même endroit à Jérusalem d’où il s’est élevé, sous un mode semblable.
En même tems, l’évènement de l’Ascension obéit à une certaine cohérence, logique : Il est descendu, il était normal qu’il remonte, selon le grand schéma ‘parabolique’ du chapitre 2 de l’hymne aux Philippiens. Ainsi, la boucle est bouclée. Il ne s’agit pas d’un phénomène physique, mais d’une aventure intérieure, d’une expérience spirituelle. Désormais absent corporellement, le Christ est présent autrement. L’Ascension, pour les croyants, c’est le gage d’une formidable espérance : par son Ascension, Il nous a ouverts les portes du Ciel et Il nous y attend, dans la gloire de sa Résurrection.
L’Ascension, c’est vraiment la suite immédiate de Pâques, du tombeau vide et de la Résurrection, une ultime preuve, si cela était nécessaire. Pour l’évangéliste Jean, c’est le même mouvement : le Christ meurt, est ressuscité, retourne auprès du Père, d’où il envoie l’Esprit. Luc, dans une perspective différente, plus pédagogique en direction des païens, met en place une chronologie étalée sur 40 jours, mais la réalité du mystère est identique. Enfin, dans cette élévation, il y a une dimension symbolique universelle entre le bas et le haut, la Terre et le Ciel qui n’a rien à voir avec l’idée commune, populaire que Dieu habiterait entre les étoiles u dans la Voie lactée…Non, l’Ascension nous introduit plutôt au mystère de la Trinité en son cœur.

3ème mystère glorieux : la Pentecôte.
On dit souvent de la Pentecôte qu’elle marque l’acte de naissance de l’Eglise. Sur ce point, il y avait plusieurs dates possibles : l’Incarnation, le Jeudi saint, la croix, Pâques, etc. Le Concile Vatican II a tranché en affirmant dans le document Lumen Gentium n°5 que « le Seigneur Jésus donna naissance à son Eglise en prêchant l’heureuse nouvelle du salut« . Or, dès qu’il se met à prêcher, il rassemble autour de lui un groupe de disciples qui va constituer l’embryon de la toute première communauté chrétienne.
Mais alors, que représente la Pentecôte ? Une étape décisive de mise au grand jour, de manifestation publique : sans l’envoi de l’Esprit, qui donne concrètement aux disciples la force de sortir du Cénacle et le courage de témoigner, ils y seraient encore…N’oublions pas qu’ils s’étaient bouclés à double tour par peur des juifs. Cet évènement prend sa place juste après l’Ascension au début des Actes des apôtres, ceci n’est pas anodin et la mère de Jésus y est présente, elle qui n’avait pas besoin d’une dose supplémentaire d’Esprit, elle que l’Ange Gabriel a saluée « Comblée de grâce », c’est-à-dire pleine de l’Esprit, qui a agi en en son sein avec grande puissance pour concevoir le Fils du Très-Haut.
La Pentecôte demeure aujourd’hui encore une fête de référence pour célébrer les confirmations de jeunes ou d’adultes. Car si l’Esprit reste toujours lié à la prophétie, il est bien donné aux baptisés comme une piqure de rappel du don fait au baptême, en vue d’une finalité, d’un objectif précis : témoigner de sa foi au Christ Ressuscité, en paroles et en actes. Enfin, la Pentecôte achève le Temps pascal, ce cycle de 7 semaines (7x7 + 1= 50) qui s’inscrit dans la grande tradition biblique d’une fête des premières récoltes, des premiers fruits. De fait, le don de l’Esprit est le plus beau fruit de Pâques, ce qu’il nous faut sans cesse redemander au Père car Il ne peut nous le refuser : c’est cela qu’il nous faut viser au-delà de nos petites demandes contingentes et matérielles.


4ème mystère glorieux : l ‘Assomption de la Vierge Marie.
Il convenait qu’un mystère marial de l’Assomption corresponde au mystère de l’Ascension du Christ et cependant les origines ne sont pas identiques. Le Christ est Ressuscité parce qu’Il est Dieu, le Père ne pouvait que le ressusciter : il y a comme une cohérence là-dedans, l’Ascension est alors la conséquence de la Résurrection.
Quant à Marie, il y a une logique là aussi : elle est la première bénéficiaire de la Résurrection de son Fils, car il convenait que celle qui avait porté l’Auteur de la vie ne connaisse pas la corruption du tombeau. Et voilà que son Assomption apparaît comme un privilège lui venant directement de la Résurrection de son Fils. Cela, les chrétiens y ont cru dès les débuts, preuve en est les icônes de la Dormition de la Vierge peintes au IVème siècle. Et puis, pour un motif simple qui relève un peu du raisonnement par l’absurde en mathématiques : il n’y a pas de tombeau de la Vierge ni à Ephèse, ni à Jérusalem. Or s’il y avait eu un tombeau, il y aurait de suite un culte, un sanctuaire, un pèlerinage. Rien de tout çà, ce qui accrédite la croyance ferme que la V.Marie a été élevée en son âme et en con corps à la gloire du Ciel.
Curieusement, le magistère de l’Eglise, dans sa prudence, a attendu 1950 avec Pie XII pour proclamer officiellement le dogme, la fête étant fixée depuis longtemps au 15 août. Il ne s’agit pas d’une fête mariale banale pour l’ensemble des croyants : son Assomption est pour nous le gage d’espérance de notre propre résurrection. Elle nous attend ’Felix coeli porta’, première en tête du cortège de tous les saints. Que le Christ soit dans la gloire du Ciel, c’est un effet évident de sa divinité; que la V.Marie -créature comme nous- y soit associée, c’est une pure grâce, à laquelle nous avons l’assurance de participer.


5ème mystère glorieux : le couronnement de la V.Marie au Ciel.
Le couronnement du Christ a été vécu sous un mode douloureux, la couronne d’épines. Le couronnement de la V.Marie se fait dans la lumière de la gloire. Mais, entre les deux couronnements, il y a un lien profond, intime. D’abord, le 5ème mystère est en relation directe avec le 4ème, la liturgie l’a voulu ainsi : c’est le 22 août, octave de l’Assomption que nous célébrons Marie Reine.
Par ailleurs , le Christ a voulu associer sa Mère à sa Royauté. Certes, il n’y a pas de mention formelle, de parole explicite dans l’Evangile à ce sujet. Mais si nous nous souvenons que Roi=Serviteur dans la Bible, nous pouvons en déduire que Reine=Servante. Or il a été pleinement serviteur et même serviteur souffrant, à l’école de sa Mère, l’humble servante. Elle adit OUI, fiat, obéissant parfaitement au projet de Dieu sur elle. Elle a préparé les conditions pour que le Christ soit le OUI, l’Amen parfait face au Père.
Pour la Mère comme pour le Fils, il s’agit donc d’une Royauté de service, même si plus tard les artistes -dont Fra Angelico- n’ont pas lésiné sur les moyens pour magnifier, enjoliver au maximum le mystère du couronnement de la Vierge. Ici encore, retenons que le Christ est Roi pleinement, souverain de l’Univers parce qu’Il est Dieu; la V.Marie est Reine par une grâce qui lui vient de sa maternité divine, de l’Incarnation. Cette distinction, cet honneur rejoignent fondamentalement sa maternité spirituelle sur l’Eglise et l’accompagnement doux et discret qu’elle assure auprès de nous, voyageurs encore en pèlerinage sur cette Terre.

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Julie
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