Une carte complète de la composition dans la ceinture principale d'astéroïdes de notre système solaire a été publiée par des astronomes américains et français. Constat : elle est plus diversifiée que la science l'avait estimé à ce jour.
Les scientifiques ont ainsi recensé la taille, la composition et l'emplacement de plus de 100 000 astéroïdes de taille supérieure à 5 kilomètres de diamètre situés dans la ceinture d'astéroïdes comprise entre les orbites des planètes Mars et Jupiter.
Cette ceinture est également composée de millions, voire de milliards, de petits fragments de roche et de poussières. La totalité des astéroïdes équivaut en masse à 1/1000e de celle de la Terre. Leur taille peut varier suivant une très grande disparité, allant de quelques centimètres à des centaines de kilomètres.
Les travaux de Francesca DeMeo, du Massachusetts Institute of Technology, et de Benoît Carry, de l'Observatoire de Paris, permettent ainsi de mettre à jour la théorie communément admise depuis 30 ans de la ceinture et confirment certaines hypothèses sur la formation et l'évolution de notre système stellaire.
Les origines du système solaire
Ces astéroïdes constituent pour les planétologues l'une des principales sources l'information sur les premières étapes de formation du système solaire il y a 4,5 milliards d'années.
Le Soleil était alors entouré d'un disque de poussières et de gaz au sein duquel les planètes se sont peu à peu formées par attraction gravitationnelle.
Les astéroïdes, pour leur part, étaient trop petits pour réussir à s'agréger en ensembles plus gros. Selon les scientifiques, ces astres témoignent des conditions primordiales de formation de la Terre et des autres planètes telluriques, telles que celles-ci étaient avant qu'elles ne commencent à se distinguer les unes des autres.
Depuis les années 1980, les astrophysiciens pensent que la structure du système est restée statique au cours de son évolution, ses constituants restant dans la zone où ils se sont formés.
Les recherches menées sur la répartition de la composition des astéroïdes établissaient une classification en fonction de leur distance au Soleil, et montraient une transition entre des corps évolués, chauds, proches du Soleil et des corps plus primitifs, froids, plus éloignés.
Depuis 2000 cependant, ce modèle tend à changer avec la découverte d'exceptions comme l'existence d'astéroïdes formés dans un environnement chaud qui se trouvent de plus en plus loin du Soleil, et réciproquement.
En fait, la théorie conventionnelle reste valide pour les gros astéroïdes (de 50 kilomètres de diamètre et plus) : plus ceux-ci sont éloignés du Soleil et plus ils semblent primitifs.
C'est pour le cas des astéroïdes de petite taille (en particulier, ceux de 5 à 20 kilomètres) que les choses changent, puisqu'il existe à proximité de Mars des astéroïdes semblables aux objets froids, habituellement situés au-delà de l'orbite de Jupiter et non répertoriés dans les anciens relevés.
Le détail de ces travaux est publié dans la revue Nature .
http://techno.ca.msn.com/science/exploration-spatiale-la-ceinture-principale-dast%C3%A9ro%C3%AFdes-dans-son-d%C3%A9tail