«
Tous d'un même cœur, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus et avec ses frères. » (Actes 1. 4) Telle est la dernière mention explicite dans le Nouveau Testament, de Marie, dont on sait qu'après la mort de Jésus, le disciple Jean l'a prise chez lui.
Que devient-elle alors ? Une tradition la fait vivre quelque temps avec Jean à Éphèse. Mais c'est sans doute à Jérusalem qu'elle termine son séjour terrestre. L'événement marial de ce jour correspond à la fois à la mort, à la résurrection et à l'Ascension du Christ.
Au VIe siècle, l'empereur de Byzance (Maurice, † en 602), à l'occasion de la bénédiction d'une église, étend à l'ensemble de l'Église byzantine une fête mariale le 15 août, déjà célébrée un peu partout en Orient, et lui donne le nom de «
Dormition de la Mère de Dieu ».
Ce n'est qu'en 813 qu'elle est prescrite par un concile tenu à Mayence pour l'empire de Charlemagne. Une nuance peut être notée entre la manière dont l'Orient et l'Occident perçoivent le Mystère : en Orient on parlera plus volontiers de la
Dormition de la Mère de Dieu, alors qu'en Occident on est sensible au fait que la Vierge a été enlevée corps et âme au ciel.
Cette fête a pour objet de célébrer à la fois la bienheureuse Mort, la glorieuse Résurrection et la triomphante Assomption de la très Sainte Vierge au Ciel. Jésus avait souffert la mort pour racheter le monde ; Marie, dans le plan de la Providence, devait suivre son divin Fils et mourir. Mais sa mort ne ressembla en rien à celle du commun des hommes ; elle eut pour unique cause l'excès de son amour et de ses désirs ; elle ne fut accompagnée d'aucune douleur, ni suivie de la corruption du tombeau. Jésus devait tous ces privilèges à sa sainte Mère.
La tradition rapporte que les Apôtres, dispersés dans l'univers pour prêcher l'Évangile, se trouvèrent miraculeusement réunis autour du lit de mort de celle qui avait présidé à la naissance et aux premiers développements de l'Église. Trois jours après la mort de Marie, visitant le virginal tombeau avant de se séparer, ils furent les heureux témoins d'une grande merveille. On entendit dans les airs d'harmonieux cantiques ; un parfum délicieux s'exhalait du tombeau de Marie ; et lorsqu'on l'eut ouvert, on n'y trouva que des fleurs fraîches et vermeilles : les Anges avaient transporté dans les Cieux, en corps et en âme, la Mère du Sauveur.
On ne peut que soupçonner ici-bas avec admiration l'accueil qui fut fait à Marie par la Très Sainte Trinité, à laquelle elle avait été associée d'une manière si sublime dans le mystère du salut des hommes, par Jésus-Christ son Fils bien-aimé, par les légions des Anges, les Patriarches, les Prophètes, tous les saints de l'Ancien Testament et les élus de la Loi nouvelle. Les plus grands serviteurs de Marie, dans leurs contemplations, se sont plu à dépeindre son triomphe incomparable, son couronnement, sa gloire en ce grand jour. Mais le triomphe et la gloire de Marie sont éternels.
La fête de l'Assomption, outre sa mort toute sainte, sa Résurrection et son couronnement, célèbre sa royauté toute-puissante. Elle est la Reine du Ciel, la Reine des Anges et des Saints, la Reine de l'Église terrestre, la Reine de l'Église du Purgatoire; et c'est elle que David a dépeinte dans ses Psaumes : «
La Reine s'est assise à ta droite, couverte d'un manteau d'or, environnée et tout étincelante des richesses les plus variées. »
Le 1er novembre 1950, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958), à l'occasion de l'Année Sainte a voulu donner une définition précise (dogme) de l'Assomption de Marie. Ce jour-là les chrétiens fêtent à la fois la mort (dormition) et l'entrée dans la gloire de Dieu (assomption) de la Vierge Marie. L'église catholique croie que la vierge Marie, qui a donné chair au Christ, le verbe fait chair, a été par avance ressuscitée dans son corps. C'est le sens du mot «
Assomption » : Marie monte au ciel avec son corps et son âme.
Pour un approfondissement :
>>> Homélie de Saint BernardSources principales : eglise.catholique.fr ; evangelium-vitae.org (« Rév. x gpm »).
http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20150815&id=260&fd=1