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 L'éternelle vie et la profondeur de l'âme par Fr. Garrigou-L

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Miséricorde de Dieu




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MessageSujet: L'éternelle vie et la profondeur de l'âme par Fr. Garrigou-L   L'éternelle vie et la profondeur de l'âme par Fr. Garrigou-L - Page 4 EmptyMar 27 Oct - 4:49

Rappel du premier message :

A LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE MÈRE DE DIEU
patronne de la bonne mort en signe de profonde gratitude et d'humble obéissance.

PREMIÈRE PARTIE
LA PROFONDEUR DE L'AME ET LA VIE PRÉSENTE


Pour procéder avec ordre, considérons d'abord les profondeurs de la sensibilité éclairée par la connaissance sensible, puis celle de la volonté éclairée par l'intelligence. Le progrès des vertus acquises, plus encore celui des vertus infuses ou surnaturelles nous manifestent ces profondeurs, en particulier le progrès de la charité dans l'âme des Saints, soit aux heures d'épreuves, soit dans leurs joies et leur apostolat débordant.

CHAPITRE I - LA SENSIBILITÉ ET LA CONNAISSANCE SENSIBLE

La sensibilité, principe des émotions et des passions, est, comme les sens et l'imagination, commune à l'homme et à l'animal. On l'appelle aussi appétit sensitif, pour la distinguer de la volonté spirituelle, commune à l'homme, à l'ange et à Dieu, et qui en nous mérite le nom d'appétit rationnel.

Les mouvements de l'appétit sensitif, émotions et passions, se produisent du fait que les sens ou l'imagination nous proposent un objet sensible, soit attrayant, soit redoutable. Ainsi l'animal désire sa nourriture, et chez lui l'émotion et la passion ont tantôt une forme douce, comme chez la colombe ou chez l'agneau, tantôt une forme violente, comme chez le loup, le tigre ou le lion.

Parmi les passions, la première de toutes, supposée par les autres, est l'amour sensitif ; par exemple chez l'animal, celui de la nourriture dont il a besoin. De cet amour naît le désir, la joie, l'espoir, l'audace ou la haine de ce qui lui est contraire, l'aversion, la tristesse, le désespoir, la crainte, la colère.

La passion n'est pas toujours vive, véhémente, dominatrice, mais elle peut le devenir. Chez l'homme les passions doivent être réglées, disciplinées par la droite raison et la volonté ; elles sont alors des forces utiles, pour défendre une grande cause. Mais au contraire les passions déréglées ou indisciplinées deviennent des vices ; l'amour sensitif devient gourmandise et luxure ; l'aversion devient jalousie et envie ; l'audace devient témérité ; la crainte devient lâcheté ou pusillanimité.

On voit alors, soit dans l'ordre du bien, soit dans celui du mal, la profondeur de la sensibilité. Cette profondeur apparaît déjà dans l'animal, dans l'amour et la haine ; par exemple chez le lion qui désire sa proie, ou chez la lionne qui défend ses petits, par l'amour instinctif de la conservation de son espèce.

Mais cette profondeur de la sensibilité apparaît plus encore chez l'homme, car chez lui au-dessus de l'imagination, il y a l'intelligence qui conçoit le bien universel, et la volonté qui désire un bien sans limite lequel n'est réalisé qu'en Dieu. Si donc l'homme, par sa volonté, ne suit pas le droit chemin, s'il cherche le bonheur suprême, non pas en Dieu, mais dans les créatures, alors sa concupiscence devient insatiable, car elle poursuit un bien apparent, qu'elle désire sans bornes.

Si la volonté, faite pour aimer le bien suprême et son rayonnement universel, est dévoyée, alors sa tendance vers l'universel se retrouve dans sa déviation. Cette faculté supérieure devenue folle influe lamentablement sur les autres. C'est une triste preuve, mais encore une preuve, de la spiritualité de l'âme, comme un souvenir de sa grandeur en sa déchéance.

Saint Thomas dit à ce sujet : « La concupiscence naturelle, ou véritablement fondée sur notre nature, ne peut être infinie, car elle porte sur ce qu'exige notre nature et celle-ci ne demande qu'un bien sensible limité ; aussi jamais l'homme ne désire une nourriture infinie, ni un breuvage infini. Au contraire la concupiscence qui n'est pas naturelle, ou fondée sur notre nature, peut-être infinie ; elle procède en effet d'une raison dévoyée qui conçoit l'universel sans limites. Ainsi celui qui désire les richesses, peut les désirer sans fin, il peut désirer devenir toujours plus riche. C'est ce qui arrive chez celui qui met sa fin dernière dans les richesses (Cf. SAINT THOMAS Ia, IIae, q. 3o, a. 4.).

Source : Livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: L'éternelle vie et la profondeur de l'âme par Fr. Garrigou-L   L'éternelle vie et la profondeur de l'âme par Fr. Garrigou-L - Page 4 EmptySam 17 Juil - 3:57

CHAPITRE IV - DOULEURS DE SAINT JOSEPH

Douleur de saint Joseph à la circoncision de Jésus


Nous arrivons à la troisième douleur de saint Joseph qui est exprimée par saint Luc en ces termes : « Le huitième jour, auquel l'Enfant devait être circoncis, étant arrivé, on lui donna le nom de Jésus. »

Il était écrit, dans les desseins de Dieu, que le Sauveur ne devait racheter le monde qu'au prix de son sang. Donc, huit jours après sa naissance, ses parents, interprétant sa volonté de paraître, aux yeux des hommes, comme un pauvre pécheur, disposèrent qu'il fût circoncis, selon la prescription de la loi mosaïque. Le nouveau-né commença donc à verser les prémices de son précieux sang, inaugurant ainsi sa mission Rédemptrice.

Grande fut, dans cette circonstance solennelle, la douleur de Marie et de Joseph. La vue de ce sang répandu remplit l'âme du saint Patriarche, comme aussi celle de son Epouse, d'une profonde tristesse.

Tandis qu'ils prenaient part à la souffrance corporelle de leur Fils adoré, une autre scène, dont la circoncision était la figure, se développait devant les yeux de leur esprit, la scène du Calvaire, où l'aimable Rédempteur du monde, étendu sur un dur tronc et élevé de terre, verserait, jusqu'à la dernière goutte, son sang pour le salut du monde.

Pour saint Joseph, sa douleur fut d'autant plus grande en cette circonstance, que ce fut à lui qu'appartint, selon la coutume en honneur parmi les Hébreux, le pénible devoir d'accomplir le rite de la circoncision.

C'est à lui également qu'échut, conformément à l'ordre de l'Ange, le devoir d'imposer, au nouveau-né, le très saint nom de Jésus, car c'est encore aux pères qu'était dévolu ce devoir à l'occasion de la circoncision.

C'est ainsi que le saint Patriarche inaugurait son office de coopérateur du Verbe incarné dans sa mission de Rédempteur du monde. Cet office, il l'avait accepté avec joie et générosité quand l'Ange lui avait annoncé le mystère de l'Incarnation accompli dans le sein virginal de son Epouse; et maintenant, en contribuant à verser les prémices du Sang de Jésus, il préludait au grand sacrifice de la Croix, dont la Circoncision était la figure.

Douleur de saint Joseph à l'occasion de la prophétie de Siméon

Le motif de la quatrième douleur de saint Joseph est ainsi décrit par saint Luc : « Les parents de l'enfant Jésus l'apportèrent au Temple, afin d'accomplir pour lui ce que la loi ordonnait... Et Siméon dit à Marie, sa mère : Voici que cet enfant est établi pour la ruine et pour la résurrection d'un grand nombre en Israël, et comme un signe de contradiction. »

Nous avons ici l'indication d'un double motif de douleur pour saint Joseph : le premier, l'offrande de l'Enfant Jésus au Seigneur; le second, la prophétie de Siméon.

En soi, l'offrande de l'Enfant Jésus au Seigneur ne pouvait causer à saint Joseph aucune douleur. Il n'y avait là que l'accomplissement de la loi qui prescrivait que tout premier-né mâle serait offert à Dieu, et qu'immédiatement il serait racheté au prix de cinq sicles.

Quoi de plus naturel qu'un enfant, fût-il le fruit des chastes entrailles d'une vierge immaculée, fût offert au Seigneur dans son Temple et qu'on payât pour son rachat la somme prescrite par la loi?

Source : Livres-mystiques.com

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MessageSujet: Re: L'éternelle vie et la profondeur de l'âme par Fr. Garrigou-L   L'éternelle vie et la profondeur de l'âme par Fr. Garrigou-L - Page 4 EmptySam 17 Juil - 19:51

CHAPITRE IV - DOULEURS DE SAINT JOSEPH
Douleur de saint Joseph à l'occasion de la prophétie de Siméon


Mais, dans le cas présent, la chose prenait un aspect tout particulier. Cette offrande solennelle de Jésus dans le Temple était, aux yeux de la Synagogue, le prélude du grand sacrifice de la Croix, qui devait se consommer plus tard par l'effusion totale du Sang du Sauveur.

Et c'était à saint Joseph, à qui était déjà échu le douloureux ministère de verser pour la dernière fois le sang divin dans la circoncision, que revenait, en union avec Marie, le devoir d'offrir solennellement à Dieu Celui qui deviendrait bientôt la grande Victime de propitiation. Et il l'offrit en tant que le divin Enfant lui appartenait, comme né de son Epouse.

On peut donc dire en toute vérité que le saint Patriarche fut le premier ministre de notre salut. Mais quelle peine, quelle douleur, quelle angoisse lui coûta ce glorieux titre! L'offrande qu'il faisait était l'offrande d'une victime, à lui bien chère, car c'était son fils bien-aimé, victime dès lors vouée à la mort, et à quelle mort!

À cette douleur s'ajouta celle de la prophétie de Siméon. On ne peut douter que saint Joseph ne fût présent, quand le saint vieillard annonça la future passion de Jésus et la compassion de Marie. Car l'Ecriture nous dit expressément que les saints Epoux, entendant le cantique de Siméon, étaient dans l'admiration des choses qui se disaient de lui, et que Siméon les bénit.

Et, bien que les paroles du saint vieillard : « Voici que cet enfant est établi pour la ruine », etc., fussent adressées directement à Marie, néanmoins, comme elles suivaient immédiatement la bénédiction donnée indistinctement aux deux Epoux, et que l'Ecriture ne dit pas que saint Joseph se soit alors retiré, il n'y a aucune raison pour exclure le saint Patriarche de la participation à ce triste message, qui ne put que remplir son âme d'une douleur indicible.

Saint Joseph savait déjà, il est vrai, par la connaissance qu'il avait de l'Ecriture, quelle devait être la passion de Jésus, mais cela d'une manière seulement générale.

La prophétie de Siméon fut donc pour lui une nouvelle révélation qui déchira le voile qui cachait encore à ses yeux les principaux épisodes du cruel martyre de Jésus et de Marie. Les paroles mystérieuses du saint vieillard lui firent entrevoir, comme à travers un nuage menaçant à l'horizon, la flagellation, la croix, les clous du Calvaire et cette épée à double tranchant qui devait transpercer le cœur de son Epouse bien-aimée.

Il commençait lui-même à sentir la pointe de cette cruelle épée qui devait s'enfoncer dans son âme tendre et aimante, à mesure que s'approchait le temps fixé pour la passion du Sauveur. On peut donc appliquer au saint Patriarche ces paroles que l'Ecriture prononce par rapport à l'ancien Joseph : « Le fer a transpercé son âme. » « Par le fer qui transperça l'âme de Joseph, dit le Vénérable Bède, on ne peut rien entendre de plus adapté, que la cruelle tribulation de l'esprit. »

Douleur de saint Joseph dans la fuite en Egypte

Il était écrit que la vie de saint Joseph, comme celles de Jésus-Christ et de l'Eglise, serait continuellement agitée par des alternatives de trouble et de paix, de douleur et de joie.

Quand, après la présentation au Temple, la sainte Famille pouvait espérer jouir d'un repos relatif à Bethléem, où elle avait l'intention de se fixer, voici qu'une nouvelle épreuve vient soudainement la frapper, épreuve que l'Ecrivain sacré enregistre dans ces termes : « Voici qu'un Ange du Seigneur apparut à Joseph, disant : Prends l'Enfant et sa Mère, et fuis en Egypte. »

Source : Livres-mystiques.com

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