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 10 novembre : Saint Léon le Grand

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AuteurMessage
Miséricorde de Dieu




Messages : 3595
Date d'inscription : 27/12/2019
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MessageSujet: 10 novembre : Saint Léon le Grand   10 novembre : Saint Léon le Grand EmptyMar 9 Nov - 17:53

10 novembre : Saint Léon le Grand Cad88a52

10 novembre : Saint Léon le Grand :

Pape et Docteur de l'Église.


Né à Rome, après avoir été diacre du Pape Célestin il fut envoyé
en mission en Gaule.

Le 29 septembre 440, il fut élu Pape, pris le nom de Léon 1er et succéda ainsi à Sixte III comme 45ème successeur de Pierre.

L'époque très troublée par les invasions de barbares exposait l'Église à de nombreuses hérésies.

En 452, il sauva Rome de l'invasion des hordes d' Attila mais ne put empêcher les Vandales de mettre à sac la ville en 455. Il mourut en 461.

Il laissa de nombreuses homélies et lettres et fut proclamé Docteur de l'Église en 1754 par Benoît XIV. Il est le saint Protecteur de la musique sacrée, des chanteurs et des musiciens.

Soyons Miséricordieux envers tous ! de St Léon le Grand.

6ème sermon sur les oeuvres de Miséricorde de St Léon le Grand.

Biographie de Saint Léon le Grand.

Sermon de saint Léon le Grand sur les béatitudes.

Un sermon de Carême

Si nous faisions de sages et pieuses réflexions sur le principe de notre création, nous reconnaîtrions, mes frères, que l'homme été créé à l'image de Dieu, afin qu'il s'efforçât d'imiter les perfections de son Créateur, et que la dignité naturelle de notre condition consiste à représenter comme un miroir les traits de la bonté divine. La Grâce du Sauveur nous donne chaque jour de nouvelles forces pour y parvenir ; le second Adam a réparé le mal que nous avait causé la chute du premier. C'est à la seule Miséricorde* de Dieu que nous devons le bienfait de notre rédemption ; nous ne L'aimerions pas s'Il ne nous avait aimé le premier et s'Il n'avait, par la lumière de sa Vérité, dissipé les ténèbres de notre ignorance.

Le Seigneur nous l'apprend Lui-même par ces paroles d'Isaïe son prophète : " Je ferai marcher les aveugles sur un chemin qu'ils ne connaissent pas, Je les conduirai par des sentiers qu'ils ignorent ; Je changerai devant eux les ténèbres en lumière, et les endroits tortueux en plaine : voilà ce que Je ferai, et Je ne les abandonnerai point " (Is 42,16), et celles-ci : " J'ai exaucé ceux qui ne demandaient rien, Je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas " (Is 65,1). L'apôtre Jean nous explique ainsi comment ces choses s'accomplirent : " Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu'Il nous a donné l'intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus Christ. " (Jn 5, 21)

Aimons donc Dieu, nous autres, puisque Dieu Lui-même nous a aimés le premier. Dieu, dans son Amour, nous a reformés à son Image, et afin de retrouver en nous les traits de sa Bonté, nous donne les secours nécessaires pour que nous puissions faire ce qu'Il fait Lui-même ; Il répand dans nos cœurs les lumières de sa Vérité ; Il les enflamme du feu de sa Charité, afin que nous L'aimions, non seulement Lui-même, mais encore tout ce qu'Il aime.

Si la similitude des mœurs et des inclinations établit entre les hommes les liens d'une amitié solide, quoique leurs affections soient souvent dépravées, ne devons-nous pas tendre de tous nos vœux et de tous nos efforts à régler nos volontés sur la volonté de Dieu ? Car, disait le Prophète, " si on L'irrite, on encourt sa Colère, et dans sa Volonté est la vie " (Ps 29,6). Nous ne pouvons représenter autrement la Majesté divine qu'en nous conformant à sa sainte Volonté.

Puisque le Seigneur a dit : " Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée " et : " Tu aimeras ton prochain comme toi-même " (Mt 22, 37-39), il faut que l'âme fidèle se laisse enflammer de l'Amour de son Créateur et qu'elle se soumette toute entière à la volonté de cet auguste Maître dont les actes et les jugements portent partout l'empreinte de la vérité, de la justice, de la douceur et de la clémence. Celui qui est la proie de grands chagrins et qui éprouve de grandes disgrâces, peut, dans son malheur, espérer une récompense s'il accepte ses souffrances comme des châtiments de ses fautes ou comme une épreuve de sa vertu ; mais sa charité ne peut être parfaite, s'il ne l'étend jusqu'à son prochain.

L'on n'entend pas seulement par ce mot ceux avec qui le sang et l'amitié nous lie, mais tous les hommes en général, puisqu'ils sont tous de la même nature que nous ; tous les hommes, dis-je, nos amis comme nos ennemis, ceux qui sont libres comme ceux qui sont esclaves, nos âmes et nos corps sont tous sortis des Mains du même Créateur, nous jouissons du même ciel, nous respirons le même air, les jours et les nuits sont également partagés pour tous. quoique parmi les hommes, les uns soient bons et les autres méchants, qu'il y ait dans le monde des hommes justes et des impies, cependant les Bienfaits de Dieu se répandent sur tous ; on voit partout des marques de sa Bonté, comme les apôtres Paul et Barnabé le disaient aux peuples de la Lycaonie, en leur parlant de la Providence : " Ce Dieu, dans les âges passés, a laissé toutes les nations suivre leurs propres voies, quoiqu'Il n'ait cessé de rendre témoignage de ce qu'Il est, en faisant du bien, en vous dispensant du ciel les pluies et les saisons fertiles, en vous donnant la nourriture avec abondance et en remplissant vos cœurs de joie " (Ac 14,16-17).

La loi nouvelle, qui est répandue dans toutes les contrées de l'univers, nous a donné de plus grands motifs pour aimer notre prochain ; elle ne veut pas qu'on néglige qui que ce soit, car elle ne méprise personne ; elle nous ordonne même d'aimer nos ennemis et de prier pour ceux qui nous persécutent. L'Église, qui chaque jour reçoit dans son sein des hommes de toutes les nations, permet qu'on ente l'olivier sauvage sur l'olivier franc ; elle se réconcilie avec ses ennemis, elle adopte les étrangers et sanctifie les pécheurs, " afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la Gloire de Dieu le Père " (Ph 2,10-11).
Puisque Dieu veut que nous soyons bons, parce qu'Il est bon, nous devons Lui obéir. Refuser de Lui rendre grâces de toutes choses, n'est-ce pas Le reprendre en quelque chose ?

La folie des hommes est si grande qu'elle ose s'élever contre le Créateur, et murmurer non seulement de la disette, mais aussi de l'abondance : si quelque chose leur manque, ils se plaignent, quand ils ont tout à souhait, ils sont ingrats. Ce riche qui avait fait une si grande récolte, loin de se réjouir de l'encombrement de ses greniers, se plaignit de l'embarras que lui causait une moisson abondante, et au lieu de remercier le Seigneur de la multiplicité de ses présents, il les méprisa comme inutiles. Mais si la terre est avare, si les grains qu'on a semés ne se multiplient pas avec excès, si les vignes et les oliviers ne sont point chargés de fruits, on se plaint de la stérilité de l'année, on accuse les éléments, on murmure contre la malignité de l'air, contre les mauvaises influences du ciel ; quoique les fidèles qui sont les disciples de la vérité doivent faire preuve de soumission et rendre au Seigneur de continuelles actions de grâces " Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Rendez grâces en toutes choses, car c'est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus Christ " (1 Th 16-17.) Comment pourrions-nous avoir cette soumission d'esprit si l'inconstance des choses humaines n'éprouvait notre constance ?

Nous devons placer en Dieu toutes nos affections, de telle sorte que les malheurs n'abattent point notre courage, et que les prospérités ne nous inspirent point d'orgueil. Tout ce qui plaît à Dieu doit nous plaire, et nous devons nous réjouir de ses Dons, quels qu'ils soient ; recevoir avec reconnaissance les petits comme les grands, car on peut en faire aussi bon usage, et Il veille sur nous dans la disette comme dans l'abondance. Dans notre pauvreté des biens de la terre, ne craignons point de manquer des bénéfices spirituels si notre âme est généreuse ; car on peut trouver dans la fécondité de son cœur ce que la terre refuse, et l'homme libéral et de bonne volonté trouve toujours de quoi donner.

Quelque récolte que l'on fasse, il faut que les œuvres de piété se pratiquent avec le même zèle, et que la disette des choses temporelles ne tarisse point la source de la charité chrétienne. Dieu sut bien remplir les vases vides de la veuve pour la récompenser de son hospitalité (1 R 17,16), Il sut bien changer l'eau en vin (Jn 2,1-11), et nourrir avec quelques pains cinq mille hommes qui mouraient de faim (Mt 14,16-21 ; Mc 6,37-44 ; Lc 9,13-17 ; Jn 6,5-13) ; Il pourra sans peine, Lui qu'on nourrit en nourrissant les pauvres, et qui a multiplié ce qu'Il avait donné, multiplier vos biens quand vous Lui en donnerez une partie.

Les principaux actes de la religion sont au nombre de trois, la prière, le jeûne et l'aumône ; tous les temps sont propres à la pratique de ces vertus, mais il faut redoubler de zèle à l'époque que leur a consacrée la tradition apostolique. Selon cette loi antique, le mois du dixième mois est cette époque où nous devons exercer avec le plus de piété ces trois vertus dont je viens de vous parler.

La prière nous rend la Divinité propice, le jeûne amortit la concupiscence de la chair, les aumônes effacent nos péchés, et ces trois vertus réunies nous rendent à nouveau semblables à Dieu, pourvu que nous soyons toujours prêts à chanter ses louanges, et que nous veillions sans cesse à être purs de tout péché, et à secourir notre prochain dans son infortune. Ces trois vertus, bien observées, renferment tous les mérites et toute l'efficacité des autres vertus.

Elles impriment en nous les traits de la Divinité et nous unissent inséparablement au saint Esprit. La prière conserve la rectitude de la foi, le jeûne contribue à rendre notre vie pure et l'aumône accoutume notre cœur à la bienfaisance. Nous jeûnerons aussi le mercredi et le vendredi, et le samedi nous célébrerons les vigiles dans l'église du bienheureux apôtre Pierre, afin qu'il daigne intercéder pour nos prières, nos jeûnes et nos aumônes, par la Grâce de notre Seigneur Jésus Christ qui vit et règne avec le Père et le saint Esprit, dans les siècles des siècles. Amen.

Source : membres.lycos.fr/orthodoxievco

40 Homélies sur les Evangiles

SAINTS DU 10 NOVEMBRE

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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