SAINTS DU 10 DECEMBRE10 décembre : Translation de la Sainte Maison de Lorette En 1291, sous le pontificat de Nicolas IV, les chrétiens avaient entièrement perdu les saints lieux de la Palestine. L’église élevée à Nazareth par l’impératrice Hélène venait de tomber sous le marteau destructeur, et la Sainte Maison qu’elle renfermait allait bientôt avoir le même sort, lorsque, selon le récit traditionnel, Dieu ordonna à ses anges de la transporter ailleurs.
Le 10 mai, à la seconde veille de la nuit, le sanctuaire de Nazareth avait été déposé non loin des rivages de l’Adriatique, entre Tersatz et Fiume, sur un petit mont appelé Rauniza, en Dalmatie.
A l’intérieur de la Sainte Maison, on découvrit une statue de cèdre, représentant la Vierge Marie couronnée de perles, vêtue d’une robe dorée et d’un manteau bleu, debout, portant dans ses bras l’Enfant Jésus qui levait les trois premiers doigts de main droite pour bénir, tandis que sa main gauche soutenait un globe.
Lorsqu’on lui rapporta la nouvelle, l’évêque Alexandre était fort malade ; dans la nuit, il était au plus mal et priait la Vierge Marie, espérant pouvoir aller contempler le prodige qu’on lui avait décrit.
Soudain le ciel s’est ouvert à ses yeux, la très-sainte Vierge se montre au milieu des anges qui l’environnent, et d’une voix dont la douceur ravit intérieurement le cœur dit : « Mon fils, tu m’as appelée ; me voici pour te donner un efficace secours et te dévoiler le secret dont tu souhaites la connaissance.
Sache donc que la sainte demeure apportée récemment sur ce territoire est la maison même où j’ai pris naissance et où je reçu presque toute mon éducation. C’est là qu’à la nouvelle apportée par l’archange Gabriel, j’ai conçu par l’opération du Saint-Esprit le Divin Enfant.
C’est là que le Verbe s’est fait chair. Aussi, après mon trépas, les apôtres ont-ils consacré ce toit illustre par de si hauts mystères, et se sont-ils disputé l’honneur d’y célébrer l’auguste sacrifice.
L’autel, transporté au même pays, est celui même que dressa l’apôtre saint Pierre.
Le crucifix que l’on y remarque, y fut placé autrefois par les apôtres. La statue de cèdre est mon image faite par la main de l’évangéliste saint Luc qui, guidé par l’attachement qu’il avait pour moi, a exprimé, par les ressources de l’art, la ressemblance de mes traits, autant qu’il est possible à un mortel.
Cette maison, aimée du ciel, environnée pendant tant de siècles d’honneur dans la Galilée, mais aujourd’hui privée d’hommages au milieu de la défaillance de la foi, a passé de Nazareth sur ces rivages. (...)
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Litanies de Lorette